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L'association loi 1901 SOS CAUSES emploi accidents de parcours de vie et causes, création, programmation, organisation, animation, ateliers spécifiques et radio web CAUSES
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Anonyme, 11 ans
Département 13
France
Enfance violée et battue
Enfance violée / battue
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J'ai 10 / 11 ans, mon père est alcoolique, me viole et me bat. Malgré les appels au secours que je lance à ma mère, à mes petits frères, rien n'y fait. Je suis seule au monde, personne pour m'aider et à qui en parler. J'ai 15 ans, ma meilleure amie d'enfance me recueille avec ses parents de temps en temps, pour sortir de cet enfer. Après de multiples tentatives de suicide, dont une lettre que je lui avais laissé, j'ai trouvé la force et le courage de me confier. Je me sens différente des autres. J'ai peur en permanence même la nuit, les insomnies s'accumulent, je m'endors en classe, mes camarades se moquent de moi ... Je dois aider ma mère pour aller acheter du pain et quatre bricoles. Je suis terrifiée d'y aller car sur mon trajet se trouve des ados de mon âge, une bande de garçons, ils me regardent, j'ai peur de me faire accoster, de me faire agresser. Je passe mon temps enfermée dans ma chambre, mon cocon, ma bulle pour me protéger. Les années primaires, collège et lycée sont un enfer pour moi. J'ai 17 ans, mon père m'a jetée à la rue avec ma valise. Mon petit ami de l'époque me recueille et ses parents m'offre le gîte et le couvert dans une caravane dans leur jardin.  J'ai 20 ans, j'ai quitté la maison, je tente d'en parler à ma mère et d'affronter mon père. Celui-ci fait la grève de la faim, il est gravement malade, ma mère qui ne comprend pas, me menace et me rend responsable de son état. Je n'ai pas les épaules assez solides, j'abdique ... J'ai 24 ans, je suis fiancée, on doit se marier, on tente d'avoir un bébé. Un déclic se fait. J'affronte mon père. Il me rétorque que s'il avoue ses actes à ma mère elle divorcera. Moi, je m'en moque, tout ce que je veux c'est briser les conflits maternels, être reconnue victime aux yeux de ma mère pour me reconstruire. Rien n'y fait. Malgré ma foi et mes appels au secours au tout puissant, je n'ai pas gain de cause. Je lui demande pardon et choisis la justice des hommes. Je contacte une association aux victimes qui me prend en charge et me dirige vers une psychologue spécialisée qui es aussi une aide juridique. J'ai 1 chance sur 10 pour que toute la famille me tourne le dos. Tant pis, c'est lui ou moi, je ne veux pas mourir pour lui, à cause de lui, il m'a tout pris mon enfance, mon adolescence, il ne prendra pas le reste de ma vie ... Je porte plainte, une confrontation a lieu, il est écroué et en garde à vue. Ma mère, mes frères sont emmenés au commissariat pour être interrogés séparément. La procédure judiciaire est lancée. Un non lieu est prononcé jusqu'à ce que mon amie d'enfance fasse une déposition. L'affaire reprend. Je suis suivie en parallèle par une psychologue 2 fois par semaine et une psychiatre une fois par mois. À ce moment là, je bosse en restauration en cuisine. Je ne peux plus travailler, je suis dépressive, j'ai peur de la clientèle. La médecine du travail me déclare inapte pour un licenciement et me reconstruire. Je reçois tous les jours des menaces de la famille. 3 ans ce sont écoulés. J'ai 27 ans. J'ai quitté le département là où je vivais depuis de très longues années, j'ai quitté mon travail, ma famille et mes amis, pour vivre ailleurs, loin de tous ces charognards. Après 3 ans de procédure judiciaire, un suivi psychologique, des expertises psy et physiques, le verdict tombe. Il ne sera condamné qu'à 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Enfin je peux me reconstruire et renaître. Il aura tout pris, piétiné ma vie de femme, de couple et professionnelle mais je suis vivante et reconstruite plus que jamais ... L'écriture, le dessin, ma propre art thérapie m'ont aidés.

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2
Anonyme, 24 ans
Département 13
France
Violences conjugales
Violences conjugales

J'ai 20 ans, je'ai quitté le cocon familial. Je suis amoureuse, il a 7 ans de plus que moi, il est réserviste dans l'armée, militaire de carrière, travaille au même endroit que mon géniteur, qu'il côtoie tous les jours. Il est grand, très protecteur mais pas tactile du tout, voir très réservé. J'ai 24 ans, 3 ans ce sont écoulés, mon compagnon et moi sommes fiancés, allons nous marier. (mariage et bébé qui n'ont jamais eu lieu d'ailleurs). Nous essayons d'avoir un bébé en vain. Notre couple bat de l'aile, il essaie de me soutenir dans le procès lancé contre mon géniteur pour viol et violences physiques sur mineur de moins de 15 ans. Il est à bout, ne peut plus supporter ce combat. Il tiendra 3 ans. Durant ces 3 années, j'ai subi des réflexions horribles, que j'étais folle, psychopathe, paranoïaque, que mon géniteur est une ordure, comme toutes les ordures, il s'en sortira. De violentes disputes éclatent entre nous, ayant un fort caractère, je me défend ce qui me vaut des coups et blessures. Je quitte le domicile conjugal, me réfugie dans un hôtel. Ma belle-mère qui me contacte par téléphone, ose me dire que son mari l'a eu fait, que ce n'est pas pour autant qu'elle l'a quitté. Je ne suis pas, ne serais jamais une femme soumise, si cela lui convient ce n'est pas mon problème. Je décide de revenir à la maison. Nous faisons chambre à part. Un soir alors que je sortais de la douche, alors que j'avais écopé de multiples insultes, il me demande de le rejoindre dans notre chambre. Parce que je lui ai refusé cette requête en lui répondant que je ne partageais pas le même lit avec une personne qui m'insulte, il est sorti de ses gonds plus que d'habitude. Il m'a foncé dessus, m'a attrapé en poids en me jetant à l'autre bout de la chambre d'amis dans laquelle je dormais. Coincée dans un angle de la pièce, celui-ci m'a roué de coups provoquant une crise d'asthme. En position fœtale, je me dégage en me tournant sur moi moi même. Dans cette action, sans faire exprès, il se prend mon coude dans l’œil. Trempée, je me réfugie dans la salle de bain, m'habille en vitesse, saute dans ma voiture. Ne connaissant pas les lois, je file à toute vitesse au commissariat le plus proche qui me renvoie à l'hôpital pour y revenir avec un certificat médical. Militaire, il a su taper, cogner aux endroits dont on ne peut déceler les traces de coups, de contusions à l’œil nu. Je suis partie à 2 reprises : Une semaine à l'hôtel, puis j'ai pris un logement. À chaque fois, je suis revenue car il faisait des promesses, en pleurs, à genoux qu'il ne recommencerait plus jamais. J'ai perdu confiance en moi, persuadée que tout était de ma faute alors que cela n'était pas le cas. Force et courage ? Non, simplement une question de survie ... Après 7 ans de vie commune dont 3 ans d'enfer d'humiliation, de violences conjugales, je l'ai quitté sans qu'il puisse me faire à nouveau du mal ... L'écriture, le dessin, créativité manuelle, musique, ma propre art thérapie, la zoo thérapie m'ont aidés.

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3
Anonyme, 34 ans
Département 04
France
Vivre avec un alcoolique
Alcoolisme

J'ai 27 ans, je suis célibataire, je viens de déménager, de quitter mon département, mon travail, mes amis, le peu de famille que j'ai, pour repartir à zéro et me reconstruire. Je viens de rencontrer un homme, très gentil, serviable, nous sommes amoureux de l'un et de l'autre. Très vite notre relation prend une belle ampleur. Nous décidons de nous mettre en ménage. Nous sommes heureux et tout va bien. 1 an après, nous décidons de fonder une famille. Nous apprenons la venue de notre premier bébé. Au bout de 3 mois de grossesse, je me sens seule délaissée, abandonnée ... J'essaie de gérer au mieux le quotidien, la maison. Je ne travaille pas, je suis au chômage, les antécédents de ma vie dits accidents de parcours de vie, m'ont détruis, empêchent, bloquent mon ascension dans la vie professionnelle. Je m'aperçois qu'il rentre de plus en plus tard, remarque cette odeur d'alcool qui émane dans la maison dès qu'il franchit le pas de la porte. Je lui trouve des excuses, pensant que finalement il n'était pas si prêt que ça pour être père. Les choses s'aggravent. Notre premier enfant né. Le bébé a énormément souffert pendant la grossesse, l'accouchement à cause du stress, de la vie dure que me mène le père. Il me laisse seule avec notre bébé, découche. Je décide alors de le quitter. Alors commence le harcèlement du père à mon nouveau domicile ainsi que les artisans et commerçants qui viennent taper à ma porte, qui me téléphonent pour des dettes que le père a contracté. 1 an passe. Le père a entreprent une démarche médicale pour arrêter de boire. Il me dupe et nous nous remettons ensemble. Peu de temps après le cauchemar continu. Notre deuxième bébé est en route. Je subis au jour le jour ces actes, va jusqu'à voler la carte bleue, le chéquier pour prendre sa dose d'alcool. Alors que je suis enceinte sur le point d'accoucher, il prend notre premier enfant en début d'après midi dans sa voiture, rentre tard le soir vers les 22h30, ivre mort. (conduite en état d'ivresse avec notre enfant dans la voiture seulement âgé de 3 ans 1/2). Il reproduira à maintes reprises ces actes odieux mettant en danger la vie de nos enfants. Cette fois s'en est trop. En 2011, je décide de le quitter une bonne fois pour toute, de ne plus revenir avec lui malgré une brève prise en charge de l'hôpital pour son addiction, les 2 ou 3 séances de psychiatrie spécialisée dans les addictions. Il a tout abandonné car c'était un subterfuge pour que je revienne mais cela n'a pas marché. J'ai passé de très longues années avec un homme alcoolique, qui a mis en danger volontairement la vie de nos 2 enfants à mon insu, il découchait, il vidait le compte en banque avec le chéquier et la carte bleue la nuit pendant que je dormais, il foutait le camp pour assouvir son manque. J'ai vécu pendant des années à surprotéger mes enfants, à planquer le chéquier et la carte bleue, les clés de ma voiture dans de nouvelles cachettes tous les jours. La durée de vie de ses véhicules ne dépassaient pas les 1 ou 2 mois tout au plus. Ce sont mes enfants qui m'ont donné la force de partir. À l'heure actuelle et depuis la séparation, il a eu 2 retrait de permis de conduire en état d'ivresse dont le second où il doit repasser le code et le permis de conduire. L'écriture, le dessin, créativité manuelle, musique, ma propre art thérapie, la zoo thérapie m'ont aidés.

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4
Anonyme, 39 ans
Département 81
France
Pervers narcissique passif aux violences psychologiques
Pervers narcissique

J'ai 39 ans et 2 enfants, je viens de quitter un pervers narcissique PN passif aux violences psychologiques. 2011, je viens de quitter le père de mes enfants, une page se tourne et un nouveau livre s'ouvre. Je fais la connaissance de PN salarié dans un Centre commercial. En apparence, c'est quelqu'un qui a énormément de points communs avec moi, gentil, serviable, le vrai prince charmant, avec un handicap, qui m'aide, me soutient au quotidien, souriant, aimable ... Nous entamons une belle relation à distance car très méfiante. Tout se passe bien, on se voit tous les weekends, prend des congés pour les passer avec nous. 1 an après de relation à distance, nous décidons de nous mettre en ménage. Lui quittant son département et moi le mien. J'aurais du me douter que quelque chose n'allait pas avec lui dès le début. Je prépare, fait mes cartons toute seule. Les déménageurs sont pris en charge par son employeur du à sa mutation. Sur le trajet, dans la montagne noire, lui qui connaissait la route et pas moi, me sème, me laisse perdue sur la route en partant loin devant. Les déménageurs sont déjà arrivés. Le propriétaire est là, ils ont déjà presque fini de vider le camion. À peine arrivés, je couche mes deux enfants. J'aide les déménageurs et le propriétaire à vider le reste du camion. Lui dans un coin reste planté à ne rien faire. Énervée et épuisée, je lui fait une remarque sans quoi il n'aurait pas bouger le moindre petit doigt. Le lendemain, je défais, déballe nos cartons, fais l'agencement de la maison, des meubles. Quelques jours plus tard mes beaux parents sont là pour nous aider mais PN ne fait quasiment rien. Une amie prend mes deux enfants, pour que je puisse finir la mise en place et finir de monter les meubles. Rien n'est fini, je gère ma recherche d’emploi, mes 2 enfant, la maison. Il me demande de descendre son attirail informatique au rez de chaussée. Au bout de 3 mois, nos relations intimes s'espacent. Il passe son temps libre sur l'ordinateur et les jeux. Quelques jours plus tard, il perd sa connexion internet et pas moi, un soucis technique de wifi. Il rentre dans une crise de panique, persuadé que c'est moi qui lui ai coupé internet, m'accuse, tremble à en pleurer, "tu peux pas me faire ça ! Comment je fais moi sans internet ?" Au bout de 6 mois, je décide de le quitter mais sa réaction est telle que je lui donne une autre chance car il dit que cela vient de notre maison qu'il n' y est pas bien. Il fait les choses derrière mon dos sans me consulter alors que cela concerne le foyer. Comme par exemple notre propriétaire ayant eu un trop perçu d'APL alors que nous avions verser plusieurs loyer plein tarif, le propriétaire était redevable, devait nous rembourser le trop perçu. Suite à une grosse fuite d'eau dans notre logement, le propriétaire refuse de venir faire les travaux si nous payons pas le loyer au plein tarif car cela ne lui convient pas de recevoir au début de mois une partie du loyer et à la fin du mois les APL reste du loyer. PN est quelqu'un qui a peur du tout. Donc il a payé la totalité du loyer, se mettant tout seul dans la merde financièrement de peur que le propriétaire nous expulse alors que le propriétaire était dans son tord. PN dit à ses parents, à son entourage que j'en suis la responsable. PN est très dépensier, il ne peut pas s'empêcher d'acquérir les dernières technologies en matière de hi tech ordinateur et téléphone portable. 6 mois plus tard, nous déménageons. Je suis loin de m'imaginer le calvaire qui m'attend. Il paye la moitié de la partie du loyer APL déduites (APL due à ma situation et celles de mes 2 enfants), me fait payer l'autre partie. Il encaisse, garde pour lui les trop perçu des versements du gaz, de l'électricité. À cette époque il touchait un salaire de 850 à 900 plus la prime du 13ème mois qui montait à 1200€ pour lui tout seul et moi 437€ de RSA pour moi et mes 2 enfants. Je prend à ma charge les frais pour mes 2 enfants, mes charges et le reste qui concerne la maison (assurance auto, assurance habitation, loyer, courses, téléphone fixe, internet, téléphone portables, les cigarettes, l'essence, les péages pour emmener les filles à leur père, les piques niques sur les trajets 10h de route et ceux en loisirs ...). Quand il fait les courses, il planque les sucreries, gâteaux etc au fond du placard, dit que c'est à lui que les enfants n'ont pas le droit d' y toucher. N'ayant plus droit au chômage ni ASS, étant au RSA, je dois déclarer ses revenus, jusqu'au jour où il a fallu déclarer sa prime du 13ème mois. Je me retrouve avec 89€ de RSA pour vivre, il me laisse dans la merde. Je lui explique la situation, pourquoi la CAF m'a diminué le RSA par rapport à ce qu'il a touché, que nous sommes déclarés ensemble, que c'est normal. Une violente dispute éclate. Pour la première fois, il me fonce dessus, en me criant dessus "je vais aller voir mon patron, lui dire que je refuse ma prime parce que ma compagne est pénalisée sur son RSA" "je ne travaille pas pour la gloire" "je n'irais pas me mettre interdit bancaire pour tes beaux yeux" "ce n'est pas à moi de combler le trou que la CAF a fait sur ton RSA". Calme, je lui répond que ce n'est pas grave, que je ne pourrais pas payer la partie des factures me concernant du foyer y compris l'internet, tant pis il n'y aura plus d'internet, la maison pas assurée et autre ... Pris de panique, de plus avoir internet, il me fonce dessus en jetant son chéquier sur la table, en hurlant "combien de zéro tu veux ?" "t'inquiètes pas toi et tes filles vous allez crever de faim". Il me fait un chèque de de 200€ juste pour  régler les factures de téléphone fixe et internet (évidemment il était accroc à ses jeux sur le net). Quand je fais le ménage, le bricolage alors que je suis handicapée non reconnue endométriose, asthmes allergique chronique nerveux, discopathie dégénérative, système urinaire non fonctionnel, il reste assis dans le canapé à jouer sur les jeux sur son portable, ce n'est qu'une fois que j'ai terminé qu'il me demande si j'ai besoin d'aide. Il a attrape un de mes enfants le plus jeune qui n'avait que 4 ou 5 ans violemment par le bras, en lui laissant des traces, bleus sur le bras tout ça parce qu'il lui a tiré la langue ... Ce jour là, il a nié en bloc son geste odieux en disant qu'il l'avait juste attrapé par le col ... Les relations intimes n'existent plus, dès que je l'approche, fais une tentative, un bisous, une étreinte ou plus, il me rejette sous prétexte qu'il travaille le lendemain, qu'il est fatigué, qu'il a mal au dos, le temps passe, on reste 3 à 4 mois sans rien faire, le plus long a été 6 mois. Je rentre dans le cercle de culpabilité, de la remise en question de soi, je me pose des questions, je fouille son portable, persuadée qu'il me trompe ... Je m’aperçois que quand cela le concerne, il galope comme un lapin (pas si handicapé que ça), exemple son téléphone portable oublié à l'étage et qu'il sonne, il monte les escaliers 4 à 4 ... J'essaie de sauver notre couple malgré tout en tentant une thérapie de couple. Il est d'accord. La seule condition c'est qu'il doit sans charger. L'attente est longue, 6 mois et il ne trouve aucun spécialiste malgré les recommandations d'un ami (qui étaient les bonnes). Je prend les devants et en moins de 2 heures je trouve une conseillère conjugale. C'est la catastrophe, après quelques entretiens de thérapie, face à la réaction de la thérapeute qui après avoir eu consultation avec PN m'annonce que je devrais voir un professionnel, quand j'aurais commencé mon traitement avec des pilule bleues qui me feront voir la vie en rose, qu'elle reprendrait la thérapie. C'est à ce moment que je lui annonce à la sortie de la dernière séance de thérapie que je le quittais. Les choses ne s'arrangent pas. Il perd son grand père, je le soutiens, le console dans son deuil malgré tout. Peu de temps plus tard, je perd mon oncle d'un cancer. Au lieu de me réconforter, de me soutenir, il est devant son ordinateur à jouer avec ses jeux et chante alors que je suis là, effondrée noyée dans le chagrin et la douleur. Un soir, nous étions dans le salon, son téléphone posé sur le meuble. Pour la première fois, il vibre. Je lui fais la remarque et me dit c'est une mise à jour. Pas dupe, je m'énerve car le téléphone vibre non stop qui est un appel. C'est sa meilleure amie. Plus tard, il décroche pensant que ce sont ses parents. Une dispute éclate entre elle et lui. Il avait coupé les ponts avec elle en précisant que pour lui rendre visite c'était soit tous ensembles ou rien. Lui seul en a pris la décision. Je lui ai souvent dit d'aller la voir mais que je ne pouvais pas car elle nous avait fait trop de mal. C'est son amie pas la mienne, il a le droit d'aller la voir mais je ne veux plus la voir à notre domicile. Furax, elle m'accuse à tort à travers de l'avoir menacé et que je lui met le couteau sous la gorge, que je le prend en otage.  Il raccroche. Là il me regarde et me dit "merci ! tu voies ce que tu as fait ? Tu m'as fait perdre mes amis" Surprise par tant de mauvaise foi, une dispute éclate de nouveau entre nous et sors fumer une cigarette. Quand je rentre, il est couché dans notre chambre. Je l'entendu parler au téléphone, persuadée qu'il est avec sa maîtresse. Depuis très longtemps j'étais persuadée qu'il me trompait car il gardait sans cesse son téléphone avec lui même aux toilettes, il mettait des mots de passe de partout pour que je n'ai accès à rien. Curieuse, je colle mon oreille derrière la porte de la chambre pour écouter. Il parle avec ses parents. Son amie après avoir raccroché le téléphone avait de suite téléphoné à mes beaux parents racontant maintes mensonges à mon sujet. Ses parents inquiets avaient rappelés. Au moment présent, il m'humilie, allant jusqu'à débattre de notre vie sexuelle, que je le repousse sans arrêt, que je lui fais peur, que je le menace, que je l'insulte 24/24 sans aucune raison apparente, tout pour se mettre en position de victime et moi en position de bourreau. Après ce choc violent, une grande discussion a lieu entre nous où je demande des explications, pourquoi il a changé, pourquoi ce n'est plus le même, que je veux retrouver l'homme que j'aimais et que j'ai rencontré. Il me répond tout simplement dit que l'homme que j'avais connu la première année ce n'était pas lui, qu'il avait joué un rôle, qu'il avait fait semblant d'être cet homme qu'il n'était pas vraiment, car il avait peur que je ne veuille pas de lui ... À savoir que les PN sont de très grands manipulateurs en la matière. Préavis fait, je l'accompagne, l'aide dans sa recherche de logement particulier, logement sociaux. Là encore, il ne cherchait pas, espérant passer le préavis pour ne pas partir. Je l'ai aidé à faire ses cartons, aider à trouver un logement, aider à monter son dossier CAF et APL pour son nouveau logement. Je lui ai donné quelques effets personnels pour ne pas qu'il soit démuni. Mon ami, l'a déménagé avec son camion, l'a aidé à monter ses meubles et son lit. Peu de temps plus tard, j'apprend qu'il s'était plaint de moi sur les réseaux sociaux en citant mon nom comme quoi il avait passer ses premières nuits à dormir par terre sans chauffage, il avait tout ce qu'il fallait. Ses parents, lui ont tout acheté électroménager dernier cri et hi tech. Encore aujourd'hui, celui-ci continue à me faire du mal en salissant, détruisant mon intégrité alors que le bourreau c'est lui. J'ai vécu avec un pervers narcissique PN qui a essayé de me détruire moi et mes deux enfants par de la violence psychologique, financière et le silence. Aujourd'hui, j'ai refais ma vie, je suis sortie de cet enfer. L'écriture, le dessin, créativité manuelle, musique, ma propre art thérapie, la zoo thérapie et surtout mon mari actuel, mes deux enfants et mes amis m'ont aidés.

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5
Anonyme, 41 ans
Département 81
France
Endométriose
et handicap
Endométriose

2018, j'ai 41 ans. En 2015 alors que je faisais un bilan gynécologique de routine pour la pose d'un stérilet, je subis des examens liés à des douleurs atroces invalidantes qui m'empêchaient de vivre normalement au quotidien, douleurs invalidantes au quotidien et dans le professionnel. J'étais atteinte d'Endométriose. Qu'est ce que l'Endométriose ? L'Endométriose se définit par la présence de tissu endométrial fonctionnel (l'endomètre est la muqueuse qui tapisse l'intérieur de la cavité utérine) en dehors de la cavité utérine. Ces nodules d'Endométriose sont dépendants de la sécrétion hormonale d'œstrogènes et de progestatifs par les ovaires. Se sont des crampes dans le bas du ventre, sensation de fatigue, maux de tête, etc … Une fois par mois, les femmes sont sujettes à ces désagréments à cause de leurs règles. Souvent minimisée, cette douleur menstruelle est désormais reconnue : elle serait "presque aussi forte qu’une crise cardiaque". L'Endométriose toucherait 10% des femmes, selon l’Inserm. Mais elle n’est pas la seule maladie auxquelles les femmes sont confrontées. Des règles douloureuses peuvent également être annonciatrices de fibromes, polypes ou d'infections. Il est important de consulter un médecin si les douleurs sont trop importantes. En Novembre 2015, on m'a fait une cœlioscopie, suivie d'une ménopause artificielle. En Avril 2017, une cœlioscopie pour une hystérectomie pour récidive sévère d'Endométriose avec kystes endométriosiques sur les ovaires. Mai 2017 j'ai une hémorragie qui m'a coûté la vie, une laparotomie qui m'a sauvé. Juin 2017 une septicémie. Ma convalescence a duré de Avril 2017 à Octobre 2017, avec le port obligatoire d'une ceinture abdominale lombaire et des soins à domicile soit une durée de 6 mois. Actuellement, je ne me suis toujours pas remise de ces interventions car j'ai des douleurs fantômes chroniques. Je me suis battue durant de très longues années contre l'Endométriose qui était là depuis des années depuis mon adolescence aux premiers cycles menstruels sans savoir que j'en été porteuse. Un passage de ma vie, qui a été très difficile à vivre, dans l'incompréhension totale de mon entourage. L'écriture, le dessin, créativité manuelle, musique, ma propre art thérapie, la zoo thérapie m'ont aidés.

L'association loi 1901 SOS CAUSES emploi accidents de parcours de vie et causes, création, programmation, organisation, animation, ateliers spécifiques et radio web CAUSES
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Anonyme, Femme
France
Une vie bien trop agitée
Vie très agitée

Je suis née à Madagascar sur la Côte Est à Manakara durant un cyclone où il y a eu ce 22 mars 1959, trois mille morts. Ma mère et moi sommes toujours en vie ! Nous avons quitté l'île par obligation, les français dehors, je devais avoir 8 ans ... J'étais en pension à l'âge de 5 ans car en brousse, pas d'école, à St Joseph de Cluny à Antananarivo. Je ne voyais mes parents qu'à Noël mais cela ne me dérangeait pas, j'étais plus heureuse en pension. J'ai une autre soeur qui est née à Manakara dans les mêmes conditions. Nous avons un an et demi de différence et je suis l'aînée. Je suis une femme divorcée d'un andalou et j'ai deux enfants, une fille et un garçon, cette étape de mon parcours fut très douloureux, j'en ai même perdu mon travail. Il y a beaucoup d'étapes avant l'histoire qui est arrivée à mon compagnon de vie, lui aussi divorcé, mais j'étais divorcée avant lui. Suite à ce divorce du 13 avril 1995, je croyais à une blague ... après maintes déménagements sans mes enfants ... Je suis partie sur Perpignan pour trouver un logement social en HLM ... Bien seule, je me suis intéressée à l'astrologie plus particulièrement sur le caractère des gens, je me suis entraînée avec ma famille, mes sœurs, amis etc ... j'ai acheté beaucoup de livres et parallèlement j'ai suivi une formation payante pour "Accompagnement de personnes en fin de vie" et grâce à cette formation, j'ai pu retrouver du travail. Je ne travaillais que de nuit de 18h au lendemain 8-9h du matin. Mes parents sont divorcés, j'ai assisté au départ de ma mère et j'ai dû m'occuper de ma petite sœur. C'était en Côte d'Ivoire. Ma mère s'est remarié avec un homme de 15 ans plus jeune qu'elle. Et il me demanda de lui faire son thème, eux aussi repartirent en Côte d'Ivoire travailler. En étudiant le thème de JL mon compagnon actuel, nous sommes ensemble depuis le 30 décembre 1999, je m'aperçois en regardant sa carte natale que quelque chose d'épouvantable va lui arriver... je vois du fer, je vois que cela va arriver au mois d'Août mais pas de date précise. Donc, je lui envoie un courrier en lui disant qu'il fasse attention. Il aimait la vitesse, et transportait beaucoup d'argent de la société à l'époque et avec laquelle il continue à travailler actuellement. Je ne reçois aucune réponse. Bon, le temps passe, ma petite vie seule ... Et, un beau jour, je reçois un coup de fil de ma mère qui me dit : "JL a été agressé, opéré à Abidjan, rapatriés tous les deux sur Bordeaux...." et moi évidemment empressé de lui demander si au moins il était en vie "OUI". Ils habitaient sur la concession de la société à San Pedro en Côte d'Ivoire, et travaillaient tous les deux pour la même société. C'était le 16 août 1998, un dimanche et JL regardait le grand prix ... J'ai oublié de dire qu'il avait demandé à mettre des protections à l'entrée de la maison, des gris-gris comme ils disent ici. Et en début de soirée, ils entendent vaguement des bruits ... JL dit à ma mère va dans la salle de bain te cacher et prend Nouchka, une caniche, il commence à s'armer et comme c'était la pleine Lune, il voyait à travers les rideaux des ombres, là il ouvre la porte et se fait tirer 3 balles de Kalachnikoff, en fer et très longues qui lui ont brûlées le nerf sciatique. Rampant, perdant beaucoup de sang, se traîne tant bien que mal, appelle son patron, se lève et arrive à tirer sur quelqu'un qu était derrière un rideau. Il faut savoir qu'ils étaient une vingtaine à tirer dans la maison, dans la chambre, au plafond, sur les murs, du sang partout ... Ils avaient coupé la tête du gardien qui était, le pauvre, entrain de préparer son repas, ces sauvages ont mis sa tête dans la casserole bouillante. JL se disait si jamais ils arrivent à pénétrer dans la maison, nous sommes morts autant nous préparer une balle chacun au lieu de se faire tuer par des sauvages ... Mais, ils ne sont pas rentrés, on y croit ou pas, les gris-gris ont empêché ces gens de forcer la porte. Une chance malgré cette cruauté ... Ces gens-là étaient venus voler la caisse de la société ! Il y avait des complices de la société et des gens du Libéria. Toujours en vie, mais deux ans de rééducation à Perpignan, JL ne pouvait conduire qu'une voiture automatique. Pour l'anecdote, en 2016 ici à Bingerville, il a glissé de la salle de bain en Août aussi un peu avant le 15, s'est cassé la tête du fémur, rebelote, opération côté gauche de la même jambe, rééducation et ne peut toujours pas conduire une voiture manuellement. Et le chirurgien qui l'a opéré à Abidjan a trouvé encore des éclats de balles ! Il boîte toujours mais arrive à marcher. Et dire qu'il faut qu'il se fasse enlever la broche et les visses encore une fois ... ! Alors pour conclure, si vous ne le savez pas, comme mon compagnon de vie a été victime d'une infraction pénale, il s'est dirigé auprès d'une association à Perpignan d'aide aux victimes, de la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction (CIVI). Si vous êtes Français et quel que soit le lieu de l'infraction (France ou à l'étranger) vous pouvez vous adresser à la CIVI. Les conditions liées aux infractions, atteinte à la personne, dommage matériel, incendie, vol ... Mon compagnon de vie a été informé gratuitement sur les démarches à effectuer et a été accompagné tout au long de son dossier et son dossier a été accepté. Car, il n'a perçu que 6 mois de salaires et ensuite plus rien, son patron a dit à l'époque que ce n'était pas un accident de travail donc n'a rien pris en compte. A tout moment de la procédure, on peut demander une avance sur l'indemnisation. Ma mère n'a rien eu physiquement, choc ... En 2000 nous sommes repartis à Madagascar avec JL et sommes rentrés en 2008 pour galérer en France et nous revoilà à l'étranger.

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Anonyme, 42 ans
Département 81
France
Précarité, handicap
Précarité Handicap

Bonjour, j'ai 42 ans , maman de 3 enfants (1 grand qui a quitté la maison et 2 ados) , pendant des années, je les ai "protégés" afin qu'ils soient heureux et ne manquent de rien et surtout ne souffrent pas des difficultés que la vie avait mis sur mon chemin , de ce fait je ne me suis pas préoccupée de moi et de ma santé, les gros soucis de santé ont commencé il y a 6-7 ans, mon corps me lâchait petit à petit, obésité morbide, diabète, opération en urgence de la vésicule, opération des 2 mains, arthrose sévère, rhumatisme, dépression ... j'ai été licencié pour inaptitude en 2011 et reconnue travailleur handicapé, operée d'un bypass il y a un an et demi ma santé s'est un peu améliorée, mais financièrement c'est devenu de plus en plus compliqué, je perçois l'ASS de pôle emploi (en gros 500 euros ) et 130 euros de la Caf, j'ai encore 2 enfants à élever et je continue à me battre pour eux ! j'ai beaucoup de mal à trouver un emploi qui nous permettait enfin de sortir de la galère malgré un suivi par cap emploi . mon histoire est certainement une histoire banale parmi tant d'autres , mais ça fait du bien d'en parler.

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Thierry, 54 ans
Département 51
France
Enfance maltraîtée
Santé, Handicap, Précarité, Professionnel
Enfance maltraitée précarité

Bonjour, je m’appelle Thierry, j'aurais 55 ans au mois de Juillet, marié depuis 16 Août 1991. Mon épouse Catherine, bientôt 46 ans. De cette union, de cet amour sont nés 4 garçons : Jérôme né en 1989, Romain né en 1993, Célien né en 1993 et Noé né en 2013 (petit retour 15 ans après ( kinder surprise ) né après mon embolie pulmonaire du bonheur après le malheur … ). Mon petit dernier a un handicap de retard, un comportement d'un enfant de 2 ans et demi alors qu'il a 4 ans et demi, nous surmontons cette épreuve en donnant beaucoup d'amour à notre fils, nous sommes des battants, tout comme ceux qui lisent mon témoignage. Nous verrons bien par la suite car la vie nous a bien rodé. Mon enfance et adolescence n'ont pas été très gaies. Mon père était chef cuisinier et ma mère aide soignante. Mon père est décédé en 2014 et ma mère placée dans un hôpital en attendant une place dans une maison de retraite, à qui je ne parle plus. J'ai été placé dans une institution publique d'éducation surveillée, de mes 15 ans à mes 18 ans. En effet, j'avais des frères qui faisaient des bétises (vols, cambriolages etc ...). Nous avions un père qui buvait et qui nous battait régulièrement à coup de poing et de ceinturon. Nous avons tous été placés. Malgré tout, de Juin 1982 à Juin 1983, j'ai passé mon CAP de fraiseur et en 1983, mon service militaire au régiment de livraison par air (RLA) à Montigny les Metz ou j'ai eu mon permis. Ma santé s'est dégradée à une vitesse fulgurante. En 2001 opération Hernie inguinale côté gauche (mis un grillage), le 03/07/2009 opération enlèvement de la vésicule biliaire suite à des cailloux, le 23/09/2009 lithiase résiduelle enclavée (cœlioscopie), le 11/10/2011 opération épaule droite tendon tenant sur un fils, rupture de la face profonde lésion dégénération du bourrelet tendinite arthrose de la coiffe rotateur suite à ça, handicap, je ne pouvais plus lever mon épaule à hauteur d’homme et ni porter de poids au dessus de 15 kg et certain mouvements. Arrêt de travail du 31/08/2011 au 29/02/2012 avec derrière rupture conventionnelle contrat car je ne pouvais plus exercer mon métier de chauffeur livreur, le 27/07/2012 opération abcès périsignodien compliqué fistute sigmoido-recto et 3 jours après embolie pulmonaire traitement anticoagulant sur 1 an, le 23/05/2013 opération épaule gauche tendinite arthrose de la coiffe rotateur, le 07/03/2017 accentuation des recouvrements cotyloïdiens de chaque côté et dorso-lombarthrose étagée modérée (arthrose dans le  dos et cotes), le 12/02/2018 opération Hernie inguinale coté droit (mis une plaque) 1 mois d’arrêt. Suite à mon handicap de mon épaule droite reconnue en octobre 2012 (1 an d’arrêt maladie) je ne pouvais plus faire mon métier de chauffeur livreur et du faire en accord avec mon patron une rupture conventionnelle. Suite à ça, inscrit à pôle emploi et suivi par cap emploi, j'ai fait un bilan de compétence pour voir quel métier je pouvais faire. Entre temps opération intestin encore 1 an d’arrêt maladie et resté 1 an au chômage en tout 3 ans sans activité donc les conséquences de revenus très bas jusqu'à a aller aux resto du cœur surtout pour donner à manger à mes enfants (fait un dossier de surendettement, je pouvais plus rien payer, fini à ce jour, j’ai remonté la pente). Donc après avoir fait des tests pour voir un peu mes compétences, je voulais faire chauffeur vsl, taxi ambulance, refusés car faut être brancardier donc porter interdit ou agent d’entretien comme je touche à tout, refusé aussi des poids à porter donc j’ai choisi de faire agent de sécurité comme l’avais déjà fait mais je n'avais plus les habilitations du coup Cap emploi m'a payé les formation en récupérant ce que j’avais cotisé en points de formation. J’ai passé les diplômes en Juin 2015 de ASP (agent de surveillance en sécurité privé) et le S.S.I.A.P.1 (diplôme d'agent des services de sécurité incendie et d'assistance a personnes et puis le PSC1 (certificat de compétences des citoyen de sécurité civile - prévention et secours civique de niveau 1) Ensuite, j'ai demandé ma carte professionnelle et trouvé du boulot aussitôt, cela va faire 3 ans. J'ai fait 10 ans de travail en intérim et 10 ans dans les centrales nucléaires. Mes formations : ASP 19/06/2015 - SSIAP1 - 12/05/2015 - PSC1 20/04/2015, CAP de fraiseur et CAP VRD AFPA, Habilitation nucléaire : (1997) Prévention des risques niveau 2 troncs communs option RN / Assurance qualité niveau 1 (1996) Qualité sûreté prestataires (1987-88) A.F.P.A : VRD (ouvrier qualifié en voirie réseaux divers) (1983-84) A.F.P.A : Fraiseur – (1981-82) Métaux, Usinage, Tôlerie. Diplômes :  CAP : Fraiseur et  CAP : VRD. Expérience : Déroulé de carrière : Différentes missions en intérim pratiquement 10 ans, et 10 ans dans les centrales nucléaires en intérim ou CDD dans différents métiers. CHAUFFEUR LIVREUR : (2008-2012) - Chauffeur livreur - La blanchisserie chalonnaise-livraison de linges - 4 ans (2007-8) - Chauffeur livreur - RTS Par Sup Intérim - livraison de matériels - 1 mois (2007) - Chauffeur livreur - Renault livraison  pièces  automobiles et Magasinier - 4 mois (2007) - Chauffeur livreur - Schelfhout (51express) par Sup Intérim - 1 mois. MÉCANIQUE GÉNÉRALE :  (2001-2) - Mécanicien d’entretien - Le bronze industriel - 7 mois (1998-9) Mécanicien d’entretien – Sommesous - 1 mois (1990) - Fraiseur P1 Tractel - 8 mois (1988-9) - Fraiseur P1 – Ets Morin - 7 mois  (1985) - Fraiseur P1 – Spib intérim Reims - 3 mois  (1997) - Ajusteur P2 – Adecco intérim pour Janson-1 mois (1996) - Ajusteur P2 – Ecco intérim -1 mois  (1986) - Ajusteur P1 – Contact intérim pour Seeac 77 - 1 mois - (1987) - Monteur OQ1 – Bis intérim - 2 mois (1994-5) - Agent de fabrication – Cébal - Manpower intérim-10 mois (1999) - Agent de fabrication – Adecco intérim pour SAF - 6 mois (1987) - OS Machine presse à injection plastic – Contact intérim - 2 mois (1986) - Ouvrier Spécialisé – SNAB 77 - 3 mois (1995-6) - Magasinier – Epi  intérim pour Secma - 7 mois AGENT DE SÉCURITÉ 9 ans d’expérience dans le métier Dernier employeur : Acura sécurité du 01/08/2017 actuellement en CDI Rondier et pc Avant Dernier employeur : OSR sécurité du 01/06/2017 au 31/07/2017 Rondier et pc 2015-2017 : GVS groupe Valliance sécurité du 01/09/2015 au 31/05/2017 Rondier et pc Elite sécurité à temps partiel événementiel (Stadier) du 01/08/2015 au 08/01/2016 (2002-2007) - Agent de sécurité (maître chien) - I.S.A et G.S.E.P - 5 ans (2000-2001) - Agent de sécurité - Départementale sécurité - 7 mois (1996) - Agent de sécurité –  Sécuricor - 3 mois (1994) - Agent de sécurité – Ongas - 3 mois TRAVAIL DANS LES CENTRALES NUCLÉAIRE : (1998) - Gardien de zone contrôlée - Manpower : Sin et Stes - 2 mois (1990) - Gardien de zone contrôlée - S3N - 1 mois (2000) - Technicien de maintenance nucléaire - SIN et STES - 2 mois (1995-2000) -Technicien de maintenance nucléaire – POLINORSUD - 15 mois (1989-1993) - Technicien de maintenance nucléaire - S.C.T.N - 2 ans. J'apporte mon témoignage, pour vous dire, que rapport à ma santé, qui m'a fait perdre mes capacités professionnelles, qui m'a poussé dans le surendettement et la précarité, que je me suis battu, je me suis accroché autant que j'ai pu et que j'ai réussi à sortir la tête de l'eau. Malgré l'handicap, j'ai retrouvé une activité professionnelle décousue certes et stable aujourd'hui. Je mène actuellement un combat pour l'handicap de mon fils et je suis sûr que mon épouse et moi arriverons à aider notre fils. Mon passé et mon vécu m'ont permis d'avoir les armes pour affronter le reste de la vie. Courage à tous ceux qui souffrent, gardez la tête haute, si j'y suis arrivé, vous le pouvez aussi, amicalement, Thierry.

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9
Anonyme, Femme
France
Divorce, Addiction aux jeux d'argent et alcool, Précarité, Dépression, TS, Exclusion
Divorce addiction aux jeux

Après avoir galéré en Espagne, à Barcelone exactement durant quelques années, je cherchais du travail et grâce à une amie inconnue et connue par le fait d'un hasard, elle m'invite chez elle pour le weekend à Figueras, je m'en rappelle bien le samedi soir, nous avions regardé l'eurovision. Je devais me lever tôt pour prendre le bus et aller en Principauté d'Andore, à Andorre la Vieille pour y travailler en tant que réceptionniste à l'hôtel Mercure. Je me débrouillais en anglais, espagnol, je comprenais le catalan et me débrouillais en allemand. Je suis partie sans rien dans les poches à cause de ce qui m'est arrivée à Barcelone auparavant. C'était une place pour les fêtes de Pâques. Donc je me présente et je ment sur toute la ligne sur mon CV mais ça a marché ! Contente de mon travail, je logeais à l'hôtel. Le directeur vient me voir et me dit cette semaine vous irez faire la caisse de la cafétéria, qui se situait en bas et surtout si vous observez des anomalies, venez de suite m'en parler. Ce matin-là je descends faire la caisse de la cafétéria, je n'avais pas encore mon uniforme mais, quand même une jupe bleue marine et un chemisier bleu et des collants bleu pastel et des bottines. Bref, je me présente aux différents serveurs et je commence mon inspection. J'abrège et bien sûr je me rend compte que ce qu'il y avait dans la caisse ne correspondait nullement aux tickets enregistrés. Un serveur Miguel s'adresse à moi en me disant tu parles espagnol ? Oui, bien sûr et essaye de faire en sorte que je me la ferme auprès du directeur sinon, ils vont tous perdre leur place ou être sanctionnés. Ce Miguel ne m'impressionne pas plus que ça, sauf qu'il avait de beaux yeux verts. Alors je continue mon travail et je sentais que c'est ce Miguel qui magouillait le plus. Les serveurs en général par une quelconque combine entre eux volaient de l'argent. Je rejoins la réception et j'appelle le directeur en lui disant ce qu'il se passait. Et bien évidemment se sont faits taper sur les doigts. Avec le serveur Miguel nous nous croisons dans les halls de l'hôtel et m'interpelle pour me demander d'aller boire un pot avec lui, j'accepte volontiers. Il était sous le charme et tomba vite amoureux de moi mais moi je n'ai pas eu le coup de foudre. Bref, nous sortons ensemble et il me raconte qu'il joue souvent au casino mais naïve comme je suis je n'en sais pas plus. Mon contrat prend fin et je décide de partir à Montauban voire ma sœur, chercher du boulot. Je préviens Miguel en lui disant, je quitte Andorre, je vais rejoindre ma sœur à Montauban et chercher du boulot, c'était à la fin du printemps. Surpris par ma décision, le lendemain il m'annonce qu'il a démissionné pour venir avec moi. Je lui dis j'espère que tu paieras ton voyage et là culotté me montre son livret de banque à zéro euros, rien économisé depuis tant d'années. Donc c'est moi qui paye tout et arrivons chez ma sœur. J'ai fait quelques vendanges et lui des petits bricolages comme peinture chez la voisine et encore une fois c'est moi qui payait pour les courses. Je commençais à m'inquiéter. Septembre arrive et je décide de repartir sur Andorre la Vieille et Miguel me suit. Quelle galère, nous ne trouvions aucune place pour nous loger dans un hôtel, tout était plein, deux soirs nous avons dormi au bord de la rivière, il faisait un froid de canard à cette époque de l'année, je sortais des chaussettes et des gants, je ne tenais plus. Ensuite avons mis nos affaires dans une cage d'escalier pour pouvoir aller chercher du travail aussi bien lui que moi. Miguel voulait absolument que nous travaillons dans le même hôtel mais les hôteliers refusaient. Nous remontions les trottoirs d'Andorre et chacun de nous cherchait une emploi. Au bout de quelques jours, Miguel trouve comme barman et moi je trouve à distribuer sur le pont des tickets pour le spectacle d'Andorre, j'avais une commission sur le nombre de personnes qui allaient voir le spectacle. Pas facile comme boulot et Miguel avait honte. Enfin nous trouvons un hôtel pas cher et où je pouvais au moins manger et c'est là que je me rends compte que je suis enceinte de deux mois. J'étais très heureuse d'avoir un bébé mais je ne voulais pas me marier en sachant que Miguel ne faisait rien pour s'améliorer, il dépensait son argent au poker ou au casino. Alors je me recherche du travail et j'en trouve comme secrétaire dans une petite boîte d'import-export de petit matériel électronique et j'étais chargée de traduire du courrier écrit en anglais et le traduire en français et en espagnol. Au bout de trois mois la boîte fait faillite et mon ventre devenait bien rond. Du coup, nous trouvons un appartement à la Massana à 8 km d'Andorre la Vieille. Entre-temps la famille de Miguel m'avait été présentée avant de vivre dans l'appartement et ils n'étaient pas du tout contents que leur fils ait démissionné de l'hôtel Mercure. Encore une fois il change de boulot pour être serveur et s'endette à jouer. Mes grands-parents maternels qui revenaient d'Equateur assister au mariage d'un de leurs jumeaux viennent chargés comme des "roms" tout pour la petite, oui j'attendais une fille. Ils devaient loger à l'hôtel car vraiment nous n'avions même pas un canapé, juste un lit pour nous. Tellement endetté, Miguel perd son emploi et j'accouche le même jour un 28 mai dans une clinique privée à La Massana. Le chômage n'existait pas à l'époque, et il a fallu payer la clinique et nous n'en n'avions pas les moyens. Ma grand-mère en pleurait, scandalisée par notre situation, alors pas de choix, faire des traites par mois. La galère ! Nous appelons notre fille Macarena, prénom choisi par mes beaux-parents. Elle pesait 3 kg 600 et j'optais pour l'allaitement. Mon père revenant de je ne sais où, d'Afrique je suppose, vient nous voir et achète un parc pour ma puce, le parrain avait acheté le lit, mes grands-parents maternels, le couffin et plein de vêtements. Et là mon père organise le mariage, sans me demander mon avis, je ne voulais pas me marier et mon père en ajoutant, ce serait mal vu en Principauté d'Andorre et pour la famille "anonyme". Le mariage se déroula le 1er septembre, mon père m'a payée une robe en solde mais pratique pour allaiter ma fille. Ce jour-là, mariage et baptême en même temps. Un repas payé par mon père avec mes beaux-parents, mes grands-parents paternels, ma petite sœur comme marraine et le petit frère de Miguel comme parrain. C'était jovial mais je vous assure que ce jour-là j'avais envie de fuir avec ma fille Macarena car Miguel n'a cessé de parler de casino avec son père durant tout le repas, un manque de respect et de savoir vivre. Me voilà jeune maman mariée et même si je ne le montrais pas, l'avenir me faisait peur. J'étais heureuse de m'occuper de ma fille, de l'allaiter, de la promener voir les vaches paître mais au fond de moi je me sentais seule. Je me suis vite faite une amie dans cet immeuble, la concierge. Une suissesse mariée à un andorran. Elle venait me rendre visite dès qu'elle le pouvait et je pouvais lui rendre visite aussi. Miguel rentrait à des heures pas possible, évidemment travaillait dans un restaurant en tant que barman ou serveur, il ne pouvait pas rentrer tôt. Mais souvent je me posais la question et s'il partait jouer au Casino ? Il y en n'avait pas en Principauté d'Andorre. Les mois passèrent et je sentais mon mari fatigué et nerveux. Un jour, en début de soirée j'ai appelé le restaurant en inventant un prétexte et là un serveur me dit que Miguel est descendu à Barcelone, en colère, je suppose qu'il est parti jouer, et je ne me gêne pas pour lui poser la question le lendemain matin. Il me répond, j'ai tout perdu. j'étais désespérée et je me suis dit il faut que je travaille et cet argent je le garderais pour ma fille et moi. Il y avait un couple au dernier étage richissimes, des français qui venaient de l'étranger mais je ne sais plus d'où, qu'importe. Ma fille à la sieste, avec culot, j'allais sonner à leur porte demander du travail. La dame, d'un certain âge accepta de me prendre pour faire du ménage, et repasser. Au début je n'en dis pas un mot à Miguel. Quand ma puce dormait j'y allais et j'étais payé à la semaine, et je cachais cet argent. Je l'ai quand même dit à mon mari quelques semaines plus tard. Un jour, toute la journée il a plu et toute la soirée , des pluies diluviennes, la nuit pas de retour de Miguel. Impossible de dormir cette nuit-là et réveillée très tôt et toujours pas de Miguel, j'étais très inquiète et j'entends beaucoup de bruit en bas de l'immeuble, je me mets sur le petit balcon et je vois plein de gens parler, je me dis qu'est-ce qui se passe. Au même moment, Martine la concierge frappe à la porte et me dit, Miguel est rentré ? Je lui réponds non. Elle m'explique qu'avec les fortes pluies, la route est coupée, le terrain de football aussi et que à Andorre la Vieille de graves inondations, que l'eau atteignait les étages des grands supermarchés comme Prisunic, les bijouteries etc ... et me dit ma pauvre, Miguel doit être mort. Mon dieu, que vais-je faire ? je descends voir les dégâts avec ma fille et en effet cela ressemblait à un tremblement de terre. Triste à voir. Martine me dit il paraît qu'il va falloir évacuer l'immeuble car le dépôt de gaz risque d'exploser, j'étais paniquée, j'avais 23 ans. D'un coup j'entends la voix de Miguel qui m'appelle, nous nous retrouvons et me dit prend ce qu'il te faut nous allons loger à l'hôtel Mercure le temps que le calme revienne, et je lui dis et ta voiture ? je l'avais garée près de la rivière, elle a été emportée, donc plus de voiture, mais comment allons-nous descendre à Andorre la Vieille, il me dit à pied. Ok ! des bottes, un petit landau où j'avais mis un parapluie dessus car il pleuvait encore, et un sac avec les affaires de la petite. Nous avons parcouru 8 km à travers la montagne pour atteindre Andorre. Ma puce dormait tranquillement comme un ange. Nous sommes restés une semaine à l'hôtel Mercure. Entre-temps je me souviens d'avoir joué au loto sportif et même que Miguel m'aidait et dit tu coches n'importe quoi, tu ne connais pas les équipes de foot et je lui dis j'ai le ticket dans mon sac va voir si nous avons gagné, lui avait joué aussi, au bout d'un quart d'heure, il revient en criant tu as gagné, tu as gagné !!! Malheureusement pas le gros lot mais suffisamment pour acheter une voiture d'occasion. Le samedi même nous allions dans la première ville d'Espagne à la sortie d'Andorre pour acheter une voiture. Ce qui nous arrangeait pour faire les courses mais aussi pour Miguel pour aller travailler à Andorre sans oublier d'aller au casino ! La situation ne s'arrangeait guère et je pense que Miguel demanda à son père de lui trouver une place dans la mine de charbon à Berga, province de Barcelone où vivaient ses parents. En attendant le dernier été, je trouvais du travail à la Massana en tant que vendeuse de légumes. J'ai cherché une nounou pour y amener ma fille. Je lui préparais des petits pots maison et commençait alternativement l'allaitement et le biberon. Je devais laisser la poussette en bas d'un immeuble, c'était au bout de la rue où je travaillais prendre deux étages et la laisser. Je commençais à 8 h et finissais à 20 h du lundi au dimanche. J'étais crevée, en plus je devais porter des cagettes lourdes de légumes , je servais moi-même les clients et  mettre les prix, 3 mois ainsi, au point que j'avais perdu beaucoup de kilos et plus de règles. Le dernier mois, Miguel amena ma fille chez ses parents pour me soulager mais je n'étais pas tranquille. Je les appelais souvent et fit ses premiers pas à Berga. Ma mère rentre en France pour voir sa petite fille avec son nouveau mari. A 2 h du matin ça sonne à la porte et je me trouve devant un policier qui me dit vous êtes bien Mme "anonyme", oui, qu'est-ce que j'ai fait ? Rien madame, votre mère et son mari (mais n'étaient pas mariés encore) vous cherchent depuis 3 heures, ils tournent en rond depuis longtemps. J'avais réservé une chambre d'hôtel où ses parent avaient logés. et le samedi je demande à ma patronne, une garce, de prendre la journée du dimanche pour que ma mère rencontre sa petite fille. Elle me dit bon, d'accord, nous allons nous débrouiller. Le lundi, je reprends le travail et elle me fout à la porte sans indemnités, ni chômage, excepté mon salaire. Je me retrouve encore une fois sans travail, donc je reprends ma fille, même si je ne me sentais pas bien. Martine la concierge part en Suisse pour un mois et me demande de prendre la relève. Chouette. Et elle me ramènera des colliers d'Ambre pour ma fille qui souffrait beaucoup des dents, elles ne perçaient pas. Martine la concierge revient de ses vacances et  me ramène les colliers d'ambre pour ma fille qui souffrait , ses dents ne perçaient toujours pas. Les deux colliers s'usaient à une vitesse incroyable et enfin une dent perça. Je fus payée comme prévu. Catastrophe, je me retrouve enceinte et en y réfléchissant, je me dis ce n'est pas possible, étant donné que Miguel continue à jouer, à perdre ses emplois etc, je lui en parle et je lui dis que dans notre situation, ce serait une erreur de le garder. "Fait ce que tu veux" ! Ok. Je cherche une nounou pour garder ma fille, une anglaise qui ne parlait que cette langue mais je n'avais pas le choix, il fallait que je fasse vite pour une interruption de grossesse. J'ai dû me débrouiller seule et évidemment mon argent de poche y est passé. Heureusement j'avais le numéro de téléphone d'une amie qui habitait Toulouse avec son mari, et je n'ai pas hésité une seconde à l'appeler. J'ai pris un bus pour me rendre à Toulouse chez mon amie et elle avait déjà tout organisé, le rdv à la clinique, etc, j'ai beaucoup souffert après donc je suis restée quelques jours chez eux pour me retaper. Au bout de quelques jours, je reprends le chemin inverse, retour à la maison et ma puce me parlait en anglais, mais tout s'était bien passé avec la nounou. Et bien évidemment, Miguel profita de mon absence pour aller encore jouer, gagner, perdre ! J'en avais ras le bol de cette vie déjà ! J'ai recherché un petit boulot, juste pour 3 jours et 3 nuits, garder une petite fille de 2 ans, sa mère était coiffeuse, et son mari arrivait d'Afrique pour se revoir. Un couple de portugais. Quand cette femme revient chercher la petite elle ne me paye pas. Alors elle me dit c'est mon mari qui vous réglera. Bon, j'ai attendu quelques jours avant d'être payée. Quelques jours après, Miguel me dit que son père lui a trouvé du boulot dans la mine de charbon à Berga. Donc, nous déménageons en début de soirée et pour sortir D'Andorre la douane ne travaillait pas la nuit, ils voulaient tout contrôler, mon dieu, obligés de dormir dans la voiture, avec ma puce et il faisait un froid ce jour-là ! Ma puce avait ce qu'il fallait et nous, boissons chaudes pour nous réchauffer. Bref, le matin nous attendons la douane, nous avons perdu un temps fou et adieu Andorre pour aller vivre à Berga. Berga est une province de Barcelone située en montagne. Le climat y est sain. Mais apparemment pas de français. La famille nous avait trouvé dans un immeuble à trois étages, encore un appartement. Le plus important monter le lit de Macarena. Il y avait un parc à deux pas pour qu'elle puisse jouer. Et un peu plus haut, un autre petit parc avec des balançoires et un bac à sable. Une nouvelle vie meilleure, pensais-je. Mon mari donc prend ce travail, il fallait que je lui fasse sa gamelle ou pour le midi ou pour le soir toutes les semaines cela changeait. Ma puce devait avoir 2 ans passé. A la maison, nous parlions français et espagnol. Donc, je m'occupe d'elle, de temps en temps je vais rendre visite à la belle famille et à une tante qui ne vivait pas loin de chez nous. Je gardais mes habitudes avec ma fille qui était habituée à ses horaires surtout pour la sieste mais, les espagnols viennent vous rendre visite à n'importe quelle heure et j'ai dû mettre le holà. A 3 ans je mets Macarena à l'école à la maternelle. Tout l'enseignement en catalan ! j'avais je ne sais combien de marches à monter pour la conduire à l'école, j'ai pu me faire des amies, disons des mamans. Cette ville tout est en pente et pour aller au marché faire mes courses j'y allais à pied, ma puce venait manger à midi. Je ne vous dis pas les kms que j'avais dans les jambes tous les jours. Quand mon mari toucha sons salaire, il gagnait très bien sa vie, j'étais contente de pouvoir sortir la tête de l'eau enfin. Mais, je ne voyais jamais ses feuilles de salaire, ce qui m'intrigua. Pendant 1 an ou plus, je n'ai pas réagi. Par hasard, je rencontre une jeune fille française au parc, et je vais la voir, car mon vocabulaire était restreint avec ma puce. Et elle me dit ma mère est professeur de français. Super ! donc, je vais me présenter avec ma fille à sa mère et je décide de l'inscrire pour des cours de français. Une fois par semaine pour commencer et par la suite deux fois par semaine. Evidemment je ne travaillais pas à cette époque-là. À ce moment-là je me consacrais à ma fille. Quand mon ex travaillait de nuit, il rentrait de plus en plus tard le matin, je trouvais ça louche. Et une nuit j'en profitais pour chercher ses feuilles de salaire. j'ai remué toute la maison et enfin j'ai trouvé. Quelle ne fut pas ma surprise en étudiant ses feuilles de salaire !!!! Il y avait son salaire en noir et en-dessous le même salaire en rouge. Pas possible ! un matin, il rentre tard, enfin, il sonne, et je n'ai pas voulu lui ouvrir la porte. En insistant, je le laisse monter et lui je lui mets sous le nez toutes ses feuilles de salaire. Il dépensait son salaire du mois et demandait le salaire du mois suivant !!!!! J'étais hors de moi ! Désespérée, meurtrie, autant de mensonges et en plus sa famille était au courant, son petit frère l'aidait et son père jouait aussi. Il fallait que je trouve une solution rapidement. Je passe à sa banque et je veux voir le directeur et explique ma situation en disant que sa feuille de salaire sera versée sur un compte que je vais ouvrir. Evidemment, refusé !!!! Il allait jouer à Barcelone ! Comme par hasard, je vois une émission de télé qui parle des joueurs de casino et un spécialiste dit, l'entourage du joueur peut descendre à tel endroit à Barcelone pour l'empêcher de rentrer dans les casinos. Seulement il fallait qu'il signe un document. Je prends le risque d'y aller avec ma puce qui n'avait pas école et je dis à mon mari, je descends sur Barcelone inscrire Macarena au consulat de France à Barcelone avec tous les documents en possession. Une pierre deux coups, je fait les deux. Et je remonte avec le document à signer que je sors dès qu'il rentre pour qu'il le signe mais refuse, cela a duré quelques mois. Au bout de quelques mois il signe. Mais tout cela n'a servi à rien, il va jouer en France. Un soir, deux personnes sonnent, deux hommes veulent voir Miguel, je leur dis, il n'est pas encore arrivé, nous l'attendons chez vous, bon ! au bout de 30 minutes Miguel arrive et surpris de voir ces deux hommes. Un des deux dit : "Tu viens avec nous" moi je dis "mais où ?" "Cela ne vous regarde pas". Le voilà parti et je pense qu'il devait de l'argent à ces gens-là. Et ça continue, comment puis-je continuer à supporter tout ça. Je tombe enceinte. j'apprends que Miguel a fait un emprunt de 2 millions de pesetas et j'en n'ai pas vu la couleur et il l'a aussi dépensé, que faire ? Je trouve du travail dans l'immeuble où vivait la tante, je devais faire les escaliers, l'ascenseur, l'entrée et les vitres. J'ai fait ce boulot jusqu'à 7 mois de grossesse. Entre-temps la famille venait pour nous donner la base, de l'huile, du lait, des yaourts, du riz, des pâtes, j'ai tout refusé car ils étaient tous au courant et ne m'ont jamais rien dit. Je donnerais à manger à mes enfants avec ce que je gagne, et lui qu'il se débrouille, à la fin, il peut aller manger chez ses parents qui sont avec lui depuis le début. Mon accouchement se passe bien, Miguel absent et je rentre au bout de quelques jours à la maison. Ma puce était restée chez ses grands-parents espagnols. Je la reprends avec moi et je m'occupe de la maison, d'allaiter mon fils, amener ma puce à l'école, faire les courses à pied et les promener tous les deux dès que je pouvais. Entre temps mon père et sa nouvelle femme, une ivoirienne, viennent à la maison pour voir son petit-fils et sa petite-fille. C'est lui qui fait les courses et cela m'arrangeait bien et sa femme faisait à manger. Il sont restés 15 jours. J'avais dit à mon père que je ne pouvais plus continuer avec Miguel et qu'un jour ou l'autre je partirais. Un beau jour, Miguel rentre plus tôt et me dit j'ai démissionné de la mine, voilà encore autre chose, il devait certainement de l'argent à des mineurs ou a dû faire quelque chose de grave, je n'ai jamais rien su. Plus de boulot, et il a commencé à me frapper pour que je lui donne de l'argent. J'ai refusé et lui ai dit qu'au lieu de glander il ferait mieux de trouver du boulot rapidement. Il a trouvé comme éboueur et s'en est vite lassé. Il avait honte que ses enfants le voient passer devant la maison entrain de ramasser les ordures, trop fier, une mentalité bien andalouse. Quand mon fils est devenu plus grand, je devais me faire opérer de la vésicule biliaire, en plein été, je souffrais atrocement, mais j'avais inscrit les enfants à la Croix rouge pour qu'ils puissent aller à la piscine, faire des randonnées etc... je les conduisais à pied mais vraiment je n'en pouvais plus, je vomissais tout ce que j'avalais et je perdais beaucoup de kg, opérée seulement en septembre. Ma petite sœur vint à Berga me donner un coup de main avec les enfants et le ménage, car le chirurgien m'avait sorti 45 pierres, toutes petites et je ne devais pas faire d'efforts, elle est restée avec moi 15 jours à 3 semaines pour pas que ma plaie s'ouvre. J'en étais très heureuse. Miguel se retrouve encore une fois sans travail et je lui dis, tu peux certainement trouver quelque chose à la frontière en tant que serveur ou barman. Nous partons le samedi ou le dimanche vers bourg-Madame explorer les lieux, voir pour un logement, nos recherches durèrent au moins un mois minimum, en même temps je préparais les cartons. Il fallait partir de Berga. Nous avons trouvé un logement de dans un petit immeuble au bord d'une voie ferrée, le 1er étage était libre, un garage à l'air libre et une cave, à la Tour De Carol en Cerdagne. Contact avec le propriétaire, voir une assistante sociale car pas de travail pour mettre en marche à l'époque le RMI, enfin toutes les démarches administratives, inscrire les enfants à l'école et nous installer. A peine sortie de l'opération de la vésicule biliaire, je me sentais très fatiguée, je travaillais tard tous les soirs à déballer ce qu'il y avait dans les cartons. En plus nous étions à 1300 ou 1500 mètres d'altitude et cela me fatiguait d'autant plus que j'aie une thalassémie mineure, manque d'oxygène. Il m'a fallu 6 mois pour m'adapter à ce climat. Miguel chercha du travail. Il en trouva à Livia, une enclave espagnole sur le sol français en tant que serveur. Mais avant de commencer, nous nous installions. La voisine du dessus qui ne travaillait pas est venue se présenter et m'a dit si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas. Ce fut un grand changement pour les enfants car après un enseignement tout en catalan, maintenant en français, ma fille encore ça allait mais mon fils a eu plus de mal mais s'est très vite adapté et avec l'accent !!! C'était le plus grand de la classe, le maître l'appelait "le père de la classe". Le temps de s'adapter à cette nouvelle vie, Miguel commença son travail. Il travaillait tous les jours au début et ensuite un jour de repos dans la semaine. Evidemment, je me sentais très seule surtout pendant les vacances scolaires, même à Noël il bossait. Il gagnait bien sa vie. De temps en temps j'allais tricoter chez la voisine du dessus, très gentille. Je faisais des randonnées en montagne avec les enfants, et comme bénévole j'allais avec eux au ski à 2500 mètres d'altitude et souvent je perdais connaissance, alors je rentrais dans le bus récupérer mais je n'ai jamais laissé tomber. Parfois nous allions en Andorre nous ravitailler en lait, cigarettes, moins cher qu'en France, et souvent allions au marché de Puigcerdà, première ville espagnole après Bourg Madame. C'était agréable. Le temps passait jusqu'au jour où Miguel reprend le jeu au casino. Il ne peut pas s'en passer, ce n'est plus possible. Donc, je vais à la mairie pour leur demander si il y a quelque chose pour moi comme travail, qu'elle me fasse signe. Du coup, je remplace le facteur qui s'était cassé une jambe. Me voilà factrice à vélo, un vtt. Il m'a fallu acheter un plan du village pour mettre les noms sur les maisons pour m'habituer au début. J'étais crevée ! et quand il y avait des colis, il a fallu que j'achète une sacoche même pas fournie par la poste. Encore j'ai eu de la chance d'avoir ce travail car sans permis, ils m'ont pris quand même. Le maître de mes enfants me trouvait bien courageuse. Par la suite j'ai fait un stage à la chambre des métiers sur le Tourisme ne Cerdagne pendant 3 mois et un stage d'archéologie. Au final, il fallait faire un stage pratique et j'ai choisi de le faire dans une agence immobilière, car beaucoup de catalans avaient leur résidence secondaire en Cerdagne, et proposer une amélioration, un plus disons pour la vente de maisons ou autres. Suite à ce stage, il fallait rendre un genre de mémoire, ce que j'ai fait et j'ai été sélectionnée comme celle qui avait le meilleur mémoire. Finalement je trouve un travail à Ste-Léocadie dans une ferme du dix huitième siècle qui se transformait en musée "Cal Mateu" en catalan, "chez Mathieu". Le directeur qui avait voyagé en bateau à Madagascar m'a tout de suite prise. C'était un contrat CES. Il nous a fait quand même passé un test en nous enregistrant. Nous étions trois, pour être guides. Une, en français, l'autre en catalan ou espagnol, moi en espagnol, français et anglais. Il fallait rédiger en quelques pages l'historique de la ferme et présenter chaque pièce de l'étable, une salle sur l'archéologie, une salle, la plus grande sur la transhumance, une sur le lait et les vaches, une autre sur la tuerie du cochon, un poulailler avec des lapins etc ... Encore une fois c'est moi qui a été  choisie comme la meilleure. C'est que ce travail me plaisait beaucoup, le contact avec les gens et j'étais responsable de la vente du miel, des vins, et oui, il y avait une petite vigne . C'était du blanc. Des livres, des cartes postales, du pain d'épice etc ... Je recevais aussi des groupes. Je m'épanouissais dans ce cadre qui me ressemblais beaucoup. Au début mon mari me conduisait avant d'aller au boulot car je commençais à 11 h jusqu'à 20 h en été. Les enfants étaient dans une colonie de vacances et le bus me les déposait au musée et là je leur préparais le goûter et du sirop. Ah oui, nous servions aussi des boissons fraîches et chaudes. Et puis un jour, une collègue fait une grave erreur de caisse, et, je suis obligée de trouver l'erreur, car elle ne s'en sortait pas, il est vrai qu'il était plus de 20 heures passés mais je ne pouvais pas non plus la laisser tomber. Miguel furieux me dit en espagnol, démerdes toi pour rentrer avec les enfants. Une collègue me ramena. Après l'été, les horaires changeaient, donc je décide de m'acheter une mobylette en payant en 3 fois sans rien demander à Miguel et il n'était pas au courant non plus. Sur un journal local, je tombe sur l'annonce qu'il me fallait, un paysan vendait sa mobylette, de Perpignan. Je l'appelle du musée et deux jours après, il me livre la mobylette. J'ai dû faire quelques tours sur le parking car cela faisait belle lurette que je n'étais pas monté su une mobylette, j'avais 8 km à faire. Je rentre tranquille avec le casque en cadeau à la maison, Miguel s'apprêtant à partir me voit arriver et me hurle dessus en espagnol comme si j'avais tué quelqu'un !!!! " C'est quoi ça ? Mais tu es folle ma parole ! Avec quel argent tu as acheté ça ?" Avec mon argent, lui répondis-je, lui "tu as dû dépenser tout ton argent" presque lui dis-je ! Il était très en colère. Et je lu dis, maintenant gardes ta voiture et j'irais même à la musculation sans toi. Alors là, je lui ai cloué le bec. Je sentais que Miguel n'allait pas bien, il fumait, il était nerveux, souvent hystérique et cette année là même pas d'argent pour payer le gaz. En  plein hiver en plus avec les deux enfants. Je me doutais qu'il avait joué encore son salaire. Je commençais à boire pensant que tous ces problèmes arriveraient à se résoudre mais je ne voyais pas la sortie du tunnel, Miguel poussait le bouchon trop loin. Avec mon maigre salaire j'ai commandé du bois de chauffage, une stère, pour mettre dans la cave. Le livreur me livre le bois de chauffage et ne le range même pas, c'est moi qui ait dû tout ranger. Heureusement , nous avions une cheminée. Plus d'eau chaude, obligée de faire chauffer de l'eau pour laver les enfants, plein de corvées en plus. J'en avais plus que marre de cette vie. Et un jour qu'il ne travaillait pas, il voulait mon salaire pour aller réparer ce qu'il avait fait. J'ai dit NON et là j'ai reçu un coup de poing sur l'épaule, a arraché mes vêtements et m'a frappé tellement fort sur la cuisse, que le bleu était devenu violet ... Le lendemain, je l'ai attendu pour lui parler et lui dire tout ce que j'avais sur le coeur. Que maintenant il était temps de prendre une décision, que je ne voulais plus de cette vie, j'étais malheureuse, les enfants en souffraient et que si d'ici une semaine il ne se prenait pas en main, je partirais. Tu penses à tes enfants et à moi, sinon, je pars. En allant travailler je suis allée voir une assistante sociale d'urgence pour lui montrer les bleus. Je n'ai pas vu de médecin, ni fait de certificat médical, j'ai eu tort et je m'en mords les doigts. L'assistante sociale me dit qu'elle va me chercher un logement au cas où, pas loin de mon travail. Miguel ne changeait pas et moi je n'allais pas bien du tout, je voulais me jeter sous un train, et je me noyais dans l'alcool pour oublier une fois les enfants couchés. Toute la semaine, je lui ai dit je suis au bout du rouleau, je vais partir et si tu changes je reviendrais, mais j'ai besoin d'être seule, de faire une pause. Je lui laissais encore une chance. Un soir, je parle aux enfants et je leur explique la situation en leur disant que demain en début de soirée je partirais. L'assistante sociale m'avait trouvée un petit appartement à Ste Léocadie où je travaillais, je l'avais visité. Je n'avais pas de lit, un canapé avec un matelas une kitchenette, un tout petit balcon, dehors, il y avait une piscine et j'étais à deux pas de mon travail, je pouvais y aller à pied ou à mobylette, et une petite chambre avec deux lits superposés pour les enfants. Mon fils ne voulait pas que je parte, ma fille me faisait la tête. Le lendemain je leur avais tout préparé le goûter, le repas, je les avais douché, enfin tout et c'est avec un sac à dos et ma mobylette, le coeur éclaté, le visage pleurant de toutes mes larmes que je quittais la maison après avoir embrassé mes enfants en les serrant dans mes bras en leur disant je vous aime. Trop jeunes, ils n'ont rien compris. Sur la route à 8 km, je pleurais tellement que je n'y voyais rien, un brouillard devant les yeux, je pensais même tiens si je meurs sur la route bon débarras. J'arrivais dans ce petit appartement , meurtrie, souillée, brisée, en colère, j'ai pleuré toute la nuit Et malgré ça il fallait que j'aille travailler mais je n'étais pas en forme. Les jours suivants Miguel est venu au musée m'insulter de tout devant mon directeur, m'appelait toutes les nuits à des heures impossibles qu'à la fin je débranchais le téléphone. Je subissais encore ses insultes pendant plusieurs jours au musée, au téléphone, et un soir me ramena des vêtements comme ça par terre devant ma porte, en tapant à la porte, en sonnant, en m'insultant. De toute façon j'avais tout perdu ... Derrière la porte je dis à Miguel amène-moi les enfants ils peuvent venir tel jour, il me répond "tu ne reverras plus jamais tes enfants, tu as compris jamais plus". Je fondais en larmes. Un soir, je pris une telle cuite , je voulais mourir,j'appelais les pompiers qui sont venus rapidement, nous avons parlé au moins pendant 2 heures et m'ont transféré dans une maison de repos pour me reposer, j'y suis restée 2 jours. Et le médecin me conseilla de voir un psychologue, de voir un avocat etc ... Entre temps j'ai perdu mon travail car Miguel n'arrêtait pas de venir m'insulter au musée. Un soir il repasse pour me dire que les enfants étaient partis à Berga pour les vacances et qu'il voulait parler, je lui ouvris la porte et nous avons parlé mais ensuite voulait rester dormir, je ne voulais pas mais il insista, je ne vais pas t'embêter etc ... et tout à coup il me dit "fait-moi l'amour et tu verras tes enfants" je suis tombée de haut, du chantage affectif, je lui ai dit de sortir immédiatement sinon j'appelais la police.  Je suis allée voir un avocat, et cet abruti a prévenu mon mari et mon mari l'a soudoyé pour le défendre et non me défendre. C'est ainsi qu'au chômage, j'ai revendu la mobylette et je suis descendue à Perpignan. j'ai trouvé un logement social à Perpignan, je suis allée au tribunal sans avocat et je suis allée voir le juge des enfants pour lui dire que cela faisait x années que je ne voyais pas mes enfants. Miguel n'en n'avait pas le droit. Miguel a eu la garde des enfants pour abandon du foyer. Mais était obligé de descendre les enfants à Perpignan une fois par mois dans un centre fait pour ça. Mais rester 4 heures sans que mes enfants me parlent, même pas un mot, "bonjour" c'est tout, fut une épreuve très difficile pour moi, je sortais à chaque fois brisée, en dépression. Je les ai revus malgré tout, mais quelle souffrance et quelle culpabilité endurée. J'ai vu mes enfants quatre fois et je devais aller les voir à la Tour de Carol, mandaté par le juge des enfants, je prends le bus de Perpignan et quand j'arrive à la Tour de Carol personne ! Là j'aurais pu porter plainte contre Miguel mais je ne l'ai pas fait pour mes enfants. J'avais envoyé un courrier expliquant la cause de mon départ à mes enfants quand ils étaient plus grands en âge de comprendre. Je l'ai fait par amour tout simplement, je ne voulais plus qu'ils subissent ma vie de femme et mère malheureuse. Pendant deux ans j'ai vu un psychiatre, j'étais en dépression ... j'essayais d'appeler mes enfants, ils me raccrochaient au nez, et le psychiatre m'a dit "ils reviendront vers vous, soyez patiente" Patiente ? Je crois que je l'ai été suffisamment ! Donc j'ai attendu. en souffrant en silence avec ma culpabilité en plus. J'écris ce témoignage pour montrer que le jeu est une maladie et détruit tout sur son chemin, vie de couple entre autre, travail ... et c'est bien triste d'en arriver là surtout quand on a formé une famille qui se brise à petit feu.

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Victime de rumeurs
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Anonyme, Femme
France
Victime de rumeurs

Nous tenions un petit restaurant en bord de mer à Madagascar à Morondava. Nous avions un cuisinier qui ne faisait que les grillades, une aide cuisinière et un barman. Bref, je préparais les entrées, les desserts et les plats cuisinés et j'ai dû former l'aide-cuisinière à savoir faire des frites ... En plus de ça, je préparais du poisson fumé entre autre l'espadon et le thon blanc artisanalement ainsi que des fromages, des jambons fumés, des confitures de mangues, de papaye et de courgettes. Un jour le cuistot sort sur l'épi en béton construit en bord de mer fumer une cigarette et d'un coup aperçoit quelque chose de curieux, des ossements d'enfants ... ! Affolé, il nous prévient mais que dire ? Il fallait appelé la police, et la voilà qui débarque au restaurant et nous pose des questions comme si nous étions les accusés ! Incroyable mais vrai ... ! Ce que nous avons appris par la suite c'est qu'une charrette avec des zébus et des gens s'étaient arrêtés un instant à deux pas de notre restaurant et apparemment ce sont eux qui ont déposé ces ossements pour nous rendre coupable, ça alors ! Quelques jours passent et un matin, nous nous préparons à sortir pour aller travailler lorsque le gardien nous dit, ne sortez pas vous êtes des voleurs d'enfants ... Quoi ? qu'est-ce que c'est cette histoire ?  En effet, nous jetons un coup d’œil dehors et une foule de malgaches du quartier, agressifs, furieux, en colère, avec des gros cailloux en main, des lances ... Stupéfaits, vraiment les villageois voulaient notre peau, donc impossible de sortir ! J'appelle le barman sans donner d'explications et lui dit nous serons en retard, attends-nous au restaurant. Nous avons dû faire appel au représentant du consulat français pour savoir quoi faire et il nous dit ne bougez surtout pas, j'arrive. Une amie malgache vient aussi ainsi qu'une restauratrice italienne ... Un truc de fous ! Une rumeur circulait à ce sujet entre les ossements d'enfants trouvés à deux pas du restaurant et la disparition d'un petit garçon âgé de 6 ans. La galère ! Cette histoire a été très loin, car le "fokotany" genre de maire du quartier nous convoquait à une réunion avec cette foule rugissante, mon dieu ... pas possible ... toujours impossible de sortir et les heures passaient. Du coup notre amie malgache en quad décida de nous représenter à cette réunion et nous ne devions pas toujours bouger de chez nous, l'angoisse  nous envahissait ... Mais que s'est-il passé pour nous accuser de la sorte de voleurs d'enfants ... ? Le maire du quartier accompagné de notre amie malgache se rendent à la maison pour parler ... Il n'était toujours pas convaincu de notre innocence ... Il a fallu lui offrir un verre dans le calme mais bon à la fin lui avons dit pensez-vous vraiment que nous sommes des voleurs d'enfants, rentrez, fouillez la maison, ouvrez le coffre du 4x4 ... Si cela peut vous rassurer ... Bien évidemment il n'y trouva rien du tout, il sortit et fit partir toute cette foule excitée. Enfin, nous avons pu sortir pour aller travailler ! Durant plusieurs jours, les gens que nous croisions, que ce soient des malgaches ou des français restaurateurs hurlaient "voleurs d'enfants" ! Nous étions désespérés ... Quand nous rentrions à la maison avec le 4x4 nous nous faisions agressés la nuit en rentrant avec des jets de pierres etc ... Finalement, nous avons pensé que c'était mieux de rentrer en taxi la nuit. Pas du tout , le pare-brise de la voiture du chauffeur de taxi éclaté à coups de pierres et plus aucun taxi voulait nous ramener à la maison. Cela dura encore quelques jours quand nous avons appris que cette rumeur était monté jusqu'à la capitale Antananarivo ! Mon Dieu ! Pas possible ! Finalement nous avons appris d'où venait cette rumeur ... Un couple de français partis en vacances quelques mois nous avait donné le salaire de leur gardien, un couple avec un petit garçon, pour que nous puissions les payer tous les mois, ce qui était fait de notre part, en tant qu'amis ... Ils avaient même laissé chez nous leur voiture, et plein de matériel de cuisine que nous avions pris soin de les garder dans un débarras. Alors, après l'école ce petit garçon âgé de 6 ans s'était arrêté à deux pas de chez nous pour regarder des dessins animés dans une gargote sans se préoccuper de l'heure qu'il était ... Ses parents, le couple de gardiens ont dû le chercher toute une partie de la nuit sans le trouver et ... évidemment en entendant cette histoire d'ossements trouvés pas loin du restaurant ... Ce sont eux qui ont lancé cette rumeur de "voleurs d'enfants". Nous pouvons vous assurer que nous n'étions pas vraiment contents de savoir que c'était eux ... Au moment de leur donner leur salaire, ils en ont pris plein la figure et avons prévenu nos amis ... Car ils avaient poussé le bouchon un peu trop loin ! Ils ont été licenciés à la fin ! Comme quoi, la rumeur accouche de petites boulettes qui prennent de l'ampleur sans savoir pourquoi, ni comment et on ne sait jamais quand la rumeur s'arrêtera.

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